MARLENE
EHRHARD
Marlène
Ehrhard est-elle toujours la petite fille au regard enfantin
comme elle se dessine elle-même sur son tampon d'adresse
?
D'une certaine manière, oui, car les sujets qu'elle choisit
de peindre sont un peu le journal de sa vie, où elle
se représente volontiers, au milieu de ses amis, à
table, dans un salon, ou en vacances ici et là.
Cette approche à laquelle s'ajoute une palette vive de
couleurs crues, un dessin cerné et, des visages
rieurs aux gros yeux pourrait la faire trop rapidement catégorier
comme artiste naïf.
Si l'on regarde bien, il y a aujourd'hui - et je connais son
travail depuis longtemps une réelle maturité
dans la mise en page, tout comme son modelé. Il y a une
vraie intégration du graphisme, qu'elle étudia
à l'origine, à un travail de peintre.
Quand je vois ces tableaux, j'ai carrément envie de dire
"attention, peinture fraîche".
Alain
Weill.
Le 28 septembre 1998